Vous connaissez la blague : « le foot est un sport qui se joue à 11 et à la fin c’est l’Allemagne qui gagne ».
Remplacez foot par tennis et Allemagne par Suisse, ça marche aussi…
Sauf qu’en l’espèce, la Suisse avait mis toutes les chances de gagner de son côté, même en cas de défaite de son équipe nationale, compte tenu du fait que « notre équipe nationale » réside en Suisse et bénéficie de la douceur fiscale des bords du lac Léman.
Vice de forme…
De l’avis des commentateurs, nos « nationaux » ont encore raté ce rendez-vous sportif. Une méforme ou une impréparation, voire une mystérieuse blessure ont scellé leur sort. On se perd en conjecture sur l’origine de cette blessure qui empêchait ce sportif de serrer sa raquette sans ressentir une douleur. D’aucuns en voient l’origine lors de la cérémonie d’ouverture lors des hymnes nationaux, chantés la main sur le cœur, interprété en l’espèce comme un réflexe fiscal de contracture de la main sur le portefeuille, une sorte de tennis elbow fiscal en quelque sorte.
D’autres commentateurs parlent de « conflit de loyauté », trouble psychique majeur auquel se trouvent confrontés bon nombre d'enfants de parents séparés, qui doivent « jouer » entre le désir du père et celui de la mère, parfois contradictoires. Vous remplacez mère (patrie) par France et père par résidence fiscale (en Suisse) et vous aurez sans doute l’origine des troubles de notre équipe de tennis et l’explication de sa contreperformance.
Vice caché
Pour vivre heureux, vivons cachés…
Caché, oui, heureux, pas sûr ! Qui a- t-il de passionnant à pratiquer l’errance pour de simples raisons d’argent ? L’avidité, la cupidité sont uniquement les moteurs de ces pérégrinations malsaines. Bien à l’abri dans les banques Suisses, belges, luxembourgeoises ou autres paradis fiscaux qui accordent à ces exilés des faveurs qu’ils n’accordent pas toujours à leurs propres résidents, l’argent de ses bons français s’entasse en attendant leur mort.
Mais voilà, il faut bien sortir de sa cachette pour gagner un peu plus d’argent ou répondre aux obligations de la fédération ou du public, alors un petit match pour les sportifs ou un petit concert en France pour les artistes permettront de maintenir la popularité et continuer à faire fructifier leur petit commerce fiscal, même si dans ce cas l’argent gagné sera imposé aux taux français.
Comme le dit un membre de « l’équipe de France » de tennis : « pour 47 jours passés en France, j’ai payé 230 000 € d’impôts ! ». On remarquera que pour payer cette somme, il faut gagner plus du double. On a du mal à le plaindre et ceux qui font la queue au restaurant du cœur apprécieront !
Vice du consentement
Pour qu’un accord soit valide, les parties doivent échanger leurs consentements
Le consentement exprime l'accord des volontés et se matérialise dans la rencontre d’une offre précise et complète et de son acceptation.
Pour ma part, et je ne suis pas le seul, je n’ai jamais accepté que certaines personnes se prévalant de la nationalité française échappent aux règles de vie en commun, notamment à l’impôt, et surtout veuillent me représenter que se soit pas leur image de sportifs ou d’artistes ou pire encore comme parlementaires disposant d’un compte en Suisse.
Si, pour les premiers cités, je ne peux qu’afficher mon mépris et mon indifférence, j’attends que pour les parlementaires, une reconduite symbolique à la frontière Suisse assortie d’une déchéance réelle de leurs mandats électifs soit rapidement mise en œuvre.
La coupe des vices est pleine !