Un lecteur d’Ouest France (Marc Pépin) émet des doutes quant à l’intérêt de ces déplacements d’élus dans les quartiers rennais, en pointe le coût (50 000 €) et se demande s’il ne serait pas sage d’arrêter cette opération.
Pour ma part, j’observe que les élus locaux sont constamment à la recherche du contact avec le citoyen, dans un souci démocratique bien compréhensible, pour recueillir ses attentes et lui fournir des explications sur la gestion de la collectivité. Cet aspect des choses n’est pas critiquable, à mon sens, quelle que soit la démarche mise en œuvre (caravane, réunions de quartier, journal d’information, etc...)
Il en va autrement lorsque ces démarches ont essentiellement pour but de valoriser les élus non pas par les actions qu’ils mènent, mais par l’image politique qu’ils véhiculent et ce, dans une logique de renouvellement de leur mandats.
Cela constitue la première dérive que l’on peut craindre, sachant que les personnels territoriaux qui œuvrent chaque jour sur le terrain, au sein parfois de Directions de quartiers, sont là en principe pour répondre aux préoccupations classiques des citoyens.
Car vraisemblablement, dans ces réunions de quartiers, on ne débat pas des dossiers importants qui engagent les finances des communes dans une proportion beaucoup plus importantes que le budget consacré à ces réunions de quartiers.
Le choix du mode de gestion de la distribution de l’eau fait par exemple partie de ces dossiers importants, ainsi que la politique globale des aménagements urbains et de voirie.
Au final, on se doit donc d’aborder la démarche des élus avec prudence et circonspection et se dire que cette forme de démocratie directe peut n’être parfois que poudre aux yeux.