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16 novembre 2014 7 16 /11 /novembre /2014 20:17

Souvenez-vous, ce n’est pas si vieux que cela, les grands défilés organisés par les syndicats ouvriers ou étudiants contre la réforme des retraites, pour l’augmentation des salaires ou bien contre le C.P.E…

Terminé, fini, tout cela !

Les syndicats, incapables de mobiliser dans un contexte de chômage de masse, voient leurs troupes fondre comme neige au soleil et offrent une image désuète, voire douteuse, comme celle du Secrétaire général de la CGT englué dans l’affaire de la rénovation de son appartement de fonction et qui se conduit comme le premier élu véreux venu pris la main dans le pot de confiture.

Les « corps intermédiaires » qui représentent les salariés ou les citoyens, s’accrochent à leurs petits privilèges et en oublient de faire ce pour quoi ils ont été élus : défendre leurs mandants et donner l’exemple. Ils affaiblissent la démocratie, prêtent le flan à toutes les dérives, et deviennent de plus en plus perméables aux demandes extravagantes des lobbies.

La nouvelle donne

Aujourd’hui, ce qui est « tendance », c’est la manifestation de privilégiés qui descendent de leur 4x4 pour aller s’encanailler dans les rues des villes et sentir le frisson de la révolte. Je veux parler des Avocats, des notaires ou bien encore des pharmaciens qui n’hésitent pas à mettre en avant les risques de licenciements dans leurs petits commerces si on touche à leurs professions.

Ce qui devient tendance, c’est également les manifestations d’entreprises du BTP qui réclament à cor et à cri le maintien des investissements publics en faisant défiler des pelleteuses conduites par leurs salariés, le tout bien sûr dans un but commun : « défendre l’emploi ».

C’est cela, le changement !

Les salariés continuent d’être à la diète et les chômeurs continuent de chômer. Faute d’espoir dans le gouvernement pour changer leurs conditions, ils en sont réduits à regarder le spectacle affligeant des privilégiés qui les ont remplacés dans la rue, voire à les accompagner, en sachant pertinemment que ces mouvements de happy few déboucheront uniquement sur la confortation des marges et des dividendes, pas sur des emplois.

Une chose est certaine : la création d’emplois est aujourd’hui un doux rêve. On n’entend plus dans ces manifestations que des menaces de suppression d’emplois ou au mieux de leur maintien juste pour mettre un peu plus la pression sur les gouvernants. Ces « manifestants » veulent obtenir au moins le statu quo, et en criant un peu plus fort, pourquoi n’obtiendraient-ils pas une aide ou un dégrèvement de charges….Soyons fous ! Tout est possible !

La convergence des luttes

Ce concept, cher aux syndicats et organisations politiques d’extrême gauche a pris du plomb dans l’aile. Dans ce schéma, on essaie de cristalliser le mécontentement d’une classe, d’une entreprise en espérant que les salariés et les ouvriers prennent possession de la rue et bloquent le pays jusqu’à la satisfaction des revendications, jusqu’au grand soir.

Ce qui se passe dans la rue tendrait à démontrer que la fameuse convergence des luttes s’exerce désormais entre des salariés et leurs employeurs. Des salariés du BTP à ceux des cabinets d’avocats de notaires ou d’officines pharmaceutiques en passant par les vendeurs en parfumerie ou des magasins de bricolage qui défilent pour travailler le dimanche, les idiots utiles sont tous là et défilent avec leurs patrons, instrumentalisés, de bonne foi, ou tout simplement parce c’est vital pour eux d’avoir des revenus, toute honte mise à part.

Hollande, t’es foutu, les patrons sont dans la rue !

Changement de paradigme ! Nous sommes passés des grandes envolées lyriques du Bourget à la « réal politique » en oubliant tous les fondements qui ont fait l’élection.

Le changement visible n’est pas celui qu’on attendait et c’est peu de le dire !

Comment cependant ne pas prendre en compte les difficultés économiques pour expliquer la mise en veilleuse d’un programme politique ?

La démarche serait plus crédible si on ne déversait pas actuellement dans les entreprises des milliards d’euros sans évaluation sérieuse de leur destination et surtout sans contrepartie pour l’emploi. Elle serait plus crédible si la rue et les lobbies n’avaient pas le dernier mot en obtenant le report ou la transformation en « mesurettes » des réformes prévues des professions règlementées.

Elle serait acceptée si enfin on n’avait pas l’impression que M. Rebsamen, le transparent Ministre de l’emploi avait été remplacé par M. Gattaz qui dicte sa loi. On apprécierait par ailleurs que la fraude sociale et à la TVA des entreprises (30 Milliards au bas mot) soit combattue avec la même rigueur que celle mise à traquer les fraudeurs aux allocations chômage (100 Millions d’euros), avant même de remettre de l’argent sur la table.

Je paye mes impôts

Je donne de l’argent à l’Etat ou aux collectivités territoriales. J’estime avoir le droit de d’exiger qu’il soit bien utilisé, que des contreparties fermes soient exigées et que toute fraude soit immédiatement sanctionnée.

Je n’ai plus le temps d’attendre les rapports désuets de la Cour des Comptes qui dénonceront dans deux ou trois ans les scandales financiers à l’instar des gagnants du tour de France dont on découvre longtemps après, qu’ils étaient dopés.

Je ne veux plus que les élus utilisent mes impôts pour des actions qui ne servent qu’à leur intérêt particulier, à faire carrière dans la politique jusqu’à devenir des élus « hors sol », jusqu’à perdre leur honneur.

Je ne veux plus que M. Gattaz fasse la loi dans ce pays.

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