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27 novembre 2014 4 27 /11 /novembre /2014 07:07

Les élections départementales sont prévues en mars 2015 et les élections régionales en décembre et je ne participerai pas à la mascarade qui consisterait à élire des représentants dans ces assemblées à l’avenir incertain et aux compétences opaques.

Je rejoindrai donc le nombre croissant d’abstentionnistes à ces élections (55% aux cantonales en 2011 et 53 % aux régionales en 2010).

Des compétences opaques

Aujourd’hui déjà, il est très difficile pour un électeur de dire quelles sont les compétences respectives de ces deux assemblées locales et la confusion est généralement la règle avec les compétences de l’Etat ou bien de la commune ou celles des intercommunalités.

Cette opacité est par ailleurs entretenue par les élus eux-mêmes qui cumulent des mandats dans des assemblées différentes, ce qui participe à l’incompréhension de l’électeur, et qui agitent le chiffon rouge du manque de proximité entre les élus et les citoyens (vous les voyez souvent, vous, vos conseillers généraux ou régionaux ?)

Oui, mais la réforme en cours, me direz-vous ?

Sur le papier, cette réforme était censée clarifier la situation. Entre le projet présenté il y a quelques mois et ce qui ressort des débats politiciens aujourd’hui, il existe un très grand écart, au point même qu’on serait légitime à penser qu’il vaut mieux laisser les choses en l’état parce que cela coûtera moins cher.

Prenons l’exemple des régions…

Quelle urgence y avait-il à diminuer le nombre de Régions. Les souverainistes vous diront que cette décision fut imposée par Bruxelles. De manière plus pragmatique, je dirais que cette mesure est destinée à donner un contenu (fumeux) à une réforme des collectivités locales qui en manque cruellement et qui se réduit chaque jour un peu plus.

Résultats : revendications identitaires (Alsaciens et Bretons), refus d’accueil des plus pauvres que soi (Nord et Alsace), et crainte de perdre des avantages (le Concordat en Alsace), etc., etc,…

Vous me direz que pendant ce temps on ne parle pas du contenu même de la réforme, à savoir le renforcement des compétences régionales.

Prenons l’exemple des conseils départementaux (conseils généraux)

Leur disparition était programmée dans le projet initial et leurs principales compétences transférées aux régions ou aux intercommunalités. Nous n’en sommes plus là, et les calculs politiciens de quelques-uns opposés à cette disparition (les radicaux de gauche) ou qui étaient pour la réforme lorsqu’ils étaient aux affaires et qui sont désormais contre (la droite) auront certainement raison des velléités gouvernementales sur ce projet.

En attendant que les choses se décantent, ou que la droite revenue au pouvoir abroge la réforme, nous sommes conviés en mars 2015 à élire un couple homme femme dans un canton redécoupé en fonction du nombre d’habitants et non en fonction d’une quelconque cohérence territoriale (bassin de vie), sans savoir ce que serait demain le conseil départemental, ni ses compétences futures.

Une « réforme » faite pour les élus et les partis

Le fond de l’affaire, c’est que les citoyens, mal informés, se font balader et instrumentaliser par la caste des élus et les partis politiques qui auraient beaucoup à perdre dans une réforme réelle des collectivités locales qui diminuerait le nombre de mandats électifs : Moins de cumuls et moins de possibilités de « faire carrière », c’est cela qu’ils veulent éviter à tout prix.

Déjà, la réforme de la carte des Régions qui prévoit la fusion de certaines d’entre-elles dispose que le nombre d’élus restera le même (et par conséquent que le personnel politique des cabinets de ces grands hommes restera pléthorique…).

Cela accrédite bien la thèse que la réforme coutera plus cher qu’actuellement : salles et bureaux des assemblées à dimensionner en fonction de cette folie, sans compter avec les débats sur les « capitales régionales ».

Cerise sur le gâteau, on parle dans l’opposition si elle revient aux affaires en 2017, d’une possibilité de fusion entre les conseils généraux et les conseils régionaux, ce qui nous donnerait une armée mexicaine d’élus dans chaque région frôlant, à chaque fois, un nombre voisin de celui des sénateurs ou de l’assemblée nationale.

Je n’irai donc pas voter en 2015

Rien ne sera défini ou stabilisé avant les élections départementales de 2015 et ce qui se profile ne me convient pas. Le système qui consiste à protéger les élus et les partis en faisant payer aux contribuables locaux les frais de cette « protection » m’est insupportable. La perspective d’un retour de l’opposition aux affaires qui a prévu de chambouler une fois de plus le système, ce qui ajoutera aux dépenses, ne me convient pas non plus.

Je ne veux plus voter pour des têtes de gondoles qui me promettront monts et merveilles et qui me demanderont de les croire quand ils me diront que demain ça ira mieux.

Je veux savoir qui fera quoi demain et je souhaite une simplification du mille-feuille territorial afin que les citoyens comprennent enfin comment cela fonctionne et soient les acteurs de leur devenir démocratique.

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