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1 octobre 2016 6 01 /10 /octobre /2016 09:56

En attendant que la justice se prononce sur son cas dans les différentes affaires où son nom apparaît, on peut déjà instruire le procès en incompétence de Nicolas Sarkozy, ce qui le disqualifie d’emblée comme futur Président de la République.

Reconnaitre ses erreurs

Ce n’est pas toujours évident lorsque l’on brique la magistrature suprême de dire que l’on s’est trompé, et pourtant l’épisode Bygmalion très bien illustré dans l’émission « Envoyé Spécial » s’il ne constitue pas en l’état actuel du droit une infraction répréhensible par la loi pour le candidat relève pour le moins de l’erreur d’appréciation de la part d’un homme politique qui fut Ministre du Budget et qui est avocat de formation qui n’a pas hésité à justifier sur l’honneur l’exactitude de comptes de campagne frauduleux.

Plaider la bonne foi en disant qu’il ne gérait pas directement les comptes de campagne est un argument pour le moins spécieux puisque selon la loi le candidat est le seul responsable, notamment du respect du plafond légal des dépenses.

De plus la proximité du candidat avec le parti qui le soutenait plaide en la faveur d’une action concertée entre les deux et ce ne sont pas les quelques lampistes livrés en pâture qui doivent occulter les vrais responsabilités. La thèse de l’erreur s’écroule d’elle-même.

Comment pourrait-il être autrement, l’erreur ne peut pas être retenue et c’est au mieux l’incompétence, voire la fraude qui doivent l’être, ce qui devrait interdire au candidat de concourir à nouveau, s’il est conscient que ces tares le disqualifient d’emblée de remplir les plus hautes fonctions.

Assumer son entourage

Il était décidément bien mal entouré, Nicolas Sarkozy, lors de la campagne de 2012 : entre Guillaume Lambert, Jérôme Lavrilleux, et les comptables de l’UMP qui ont confondu les caisses pour aboutir à un dépassement des frais de campagnes de 18 Millions d’euros, personne ne lui a rien dit et son staff de campagne qui voulait certainement le protéger s’est gardé de l’informer de ce dépassement énorme. Il fallait qu’il puisse se consacrer entièrement à sa campagne et produire de belles images et préparer de beaux discours très droitier qui devaient le reconduire à l’Elysée.

On reste pantois quant à « l’irresponsabilité » de M. Copé, patron de l’UMP de l’époque, ancien administrateur civil à la Caisse des Dépôts et ancien Ministre délégué du Budget, peu au courant apparemment des frais de campagne imputées illégalement à son parti au titre de conventions et de prestations bidons.

L’entourage de Sarkozy, ce fut également le sulfureux Buisson, le champion du dictaphone qui nous livre certains épisodes de sa vie à l’Elysée, pas à l’honneur de son occupant d’alors, en oubliant bien évidemment de dire qu’il a largement bénéficié des largesses de l’Etat avec une succession de sondages.

On serait incomplet si l’on ne citait pas le valeureux Préfet Guéant grand amateur de peinture dont la fin de carrière tourne au fiasco, ni le couple Balkany qui fut le mentor du petit Nicolas et qui gère désormais un magasin de casseroles.

Avec des amis comme ça, il est alors facile de plaider l’irresponsabilité des actes commis et autres affaires, faute de pouvoir actuellement prouver que le véritable instigateur est l’intéressé lui-même.

Cela n’exonère pas la responsabilité du candidat qui aurait une fâcheuse tendance à mal s’entourer, ce qui le disqualifie à nouveau pour redevenir ce qu’il a déjà été.

On reste confondu par ailleurs par l’incompétence, l’irresponsabilité ou la méconnaissance des dossiers et de la législation électorale de la part d’énarques ou d’avocats… A moins que cela ne soit que des trous de mémoire, auquel cas, ces individus s’ils ne relèvent pas de la justice devraient au moins se retirer de la vie politique et consulter des médecins.

Et maintenant ?

Quel crédit les électeurs donneront à Sarkozy sur cette affaire (et les autres..) et son programme très droitier séduira-t-il l’électorat ?

Les commentateurs dont c’est le métier de commenter affirment qu’au contraire de ce qu’on pourrait penser, son électorat lui reste fidèle malgré toutes ces affaires qui le rendraient encore plus populaire.

Les sondages ne semblent pas conforter cette position et c’est heureux, car son élimination devrait ouvrir la voie d’un (ou plusieurs procès) qui renverront chacun à ses propres responsabilités de manière définitive.

Laissons le mot de la fin à M. Copé, qui lui aussi clame son innocence, et qui accuse Nicolas Sarkozy, mis en cause dans plusieurs affaires, « d’être candidat pour échapper à la justice ».

Logiquement, donc, le dernier recours pour Sarkozy, s’il ne gagnait pas les primaires, serait de se présenter tout de même à l’élection présidentielle.

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commentaires

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Bonjour Michel, cela fait plus d'un an que je suis vos billets, j'étais inquiet ces derniers mois ne voyant plus de nouvelles publications (avril à août il me semble), me voilà désormais rassuré. <br /> <br /> Un plaisir de vous lire, bonne journée.
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I
Merci pour votre commentaire et votre sollicitude qui font du bien. Ainsi, internet ne serait pas ce lieu où se règlent des comptes de manière anonyme mais également un endroit où on peut prendre des nouvelles des autres. Merci encore. Je vais bien, juste une pause due à d'autres projets personnels. Je vous souhaite une très belle journée à vous ainsi qu'à vos proches.

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