Le Président du Nouveau Centre en Ille et Vilaine ne se présentera pas aux prochaines élections cantonales. Il justifie sa démarche par cette boutade suivante : « Vous seriez candidat à l'achat d'un appartement dans un immeuble voué à la démolition ? ».
Il fait bien sûr allusion aux conséquences de la réforme territoriale votée par le Parlement qui verra, à terme, la dissolution du Département dans la Région par l'introduction d'un nouvel élu, le conseiller territorial.
L'analyse de M. Le Brun est juridiquement juste mais elle est politiquement erronée. L'intéressé ne devrait pas ignorer, en effet, que le propriétaire d'un logement voué à la démolition cherche toujours à obtenir les meilleures conditions de relogement.
En Ille et Vilaine, en 2014, les conseillers territoriaux seront au nombre de 57. Ils remplaceront les 53 conseillers généraux et les 23 conseillers régionaux. Il y aura donc 19 sièges (appartements) en moins et le problème se situe là.
C'est pourquoi le fait de détenir un mandat ou de peser un certain poids dans le paysage politique départemental en 2011 permettra d'être en position de force lors de l'élection des conseillers territoriaux en 2014.
C'est sans doute sur cet aspect des choses que partis politiques et candidats gambergent actuellement et peut-être moins sur la gestion d'une collectivité dont les marges de manoeuvre sont désormais quasi inexistantes
En attendant, élus pour trois ans, les conseillers généraux issus du scrutin de 2011 n'auront aucun scrupule à augmenter les impôts locaux puisqu'ils n'auront aucun compte à rendre à leurs électeurs en fin de mandat.
Les contribuables ont donc tout à craindre de cette situation transitoire malsaine.
/image%2F0563438%2F20200414%2Fob_0f6e71_p1160632.JPG)