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23 mars 2012 5 23 /03 /mars /2012 08:50

Le pouvoir d’achat est une préoccupation majeure des français, mais pour autant, il n’en n’est pas beaucoup question dans cette campagne électorale qui ressemble davantage à une foire d’empoigne qu’à un exercice de réflexion citoyenne.

Lorsqu’on s’intéresse aux programmes (ou aux déclarations, en l’absence de programme), on trouve les recettes classiques d’augmentation des salaires, des petites retraites, des minimas sociaux, de l’allocation de rentrée scolaire ou bien encore l’égalité salariale entre les sexes. Rien de bien nouveau.

L’O.F.C.E. (Observatoire Français des Conjonctures Economiques) ne propose rien d’autre quant il recommande une hausse des salaires, du SMIC et du RSA, or on sait pertinemment qu’une augmentation générale des salaires est bien loin de faire consensus du fait d’une inégalité importante entre les entreprises, qu’elles soient artisanales, PME ou industrielle.

Les représentants du patronat, en particulier Mme Parisot, ne manqueraient pas de hurler au loup et à l’atteinte à la compétitivité des entreprises, voire à la spoliation et à la délocalisation des emplois qui ne manquerait pas de s’accélérer.

Sortons de la pensée unique

La vraie réponse à la question du pouvoir d’achat, ne réside pas dans la seule mesure d’augmentation généralisée des salaires (à l’exception des minimas sociaux), mais consiste à agir sur les dépenses contraintes afin d’augmenter le reste à vivre.

Ces dépenses contraintes, de 15% en 1959, sont passées à 33% en 2009. Elles augmentent plus vite que l’inflation. Elles concernent le logement, le transport, l’énergie, ainsi que la téléphonie et les connexions internet.

Sachant que les salaires ont plus que tendance à stagner en période de crise et que les revenus de certains ménages baissent plus vite que la moyenne sous l’effet de diverses contraintes (temps partiel non choisi, augmentation des familles monoparentales, chômage partiel, chômage des jeunes et des seniors,…) alors que dans le même temps les charges contraintes subsistent, la solution passe donc par leur réduction.

On pense bien sûr au plafonnement des loyers du secteur privé qui est devenu un « marché » spéculatif, totalement déconnecté de la valeur des biens et de leur amortissement normal.

En second lieu, les logements loués, dont certains sont anciens, ne répondent plus aux standards actuels d’isolation thermique et entraînent pour leurs locataires des dépenses d’énergie importantes. Les prix de référence de location au mètre carré devraient donc être modulés en fonction du classement énergétique du logement.

Ensuite, lorsqu’on connaît les bénéfices réalisés par les fournisseurs d’énergie, il y a urgence à rapatrier ces secteurs dans le giron du public afin de mettre en place des tarifs non soumis au diktat de l’augmentation de la rémunération des actionnaires.

S’agissant de la téléphonie mobile et de la fourniture d’accès internet, compte tenu de ce que nous enseigne l’arrivée d’un 4èmeopérateur sur le marché en matière de marges (30, 40%), le plafonnement des prix des abonnements s’impose.

Enfin, la perspective d’un litre d’essence à 2 € oblige au développement des transports publics en particulier dans les espaces périphériques des agglomérations, mal desservis. Cela passe au préalable par une rationalisation des intercommunalités afin de considérer les bassins de vie pour l’organisation rationnelle des transports.

Voilà comment la question du pouvoir d’achat devrait être posée, sans pour autant que cela empêche les salaires d’augmenter.

 

 

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